#32

Jacques Pace est né en 1942. Orphelin en 1944, il est recueilli par un oncle haut fonctionnaire dont il suit les pérégrinations à travers la France jusqu’en 1959. Pas longtmeps après, Jacques Pace découvre les joies enfantines du surréalisme et intervient dans la revue La Brèche. Il se met à fréquenter le peintre érotique Pierre Molinier, bordelais et accessoirement membre du groupe surréaliste « Parapluycha ». Il se décide enfin à reprendre des études, lesquelles deviendront supérieures, pour finir professeur agrégé d’arts plastiques spécialisation « poupée de cire ». Marié, père de trois enfants, il aime désormais le faux vieux. Et il achèvera cette vie bigarrée, comme sa carrière, dans un lycée de Bordeaux en 2002 où, dans une radicale verticale, il sera victime d’un infarctus. On retiendra : peintre autodidacte, tantôt sous son propre nom, tantôt sous le pseudonyme de Léo Barthe. Il est aussi l’auteur d’une œuvre romanesque difficilement classable



































































































































































































et presque introuvable en 2010.

#31









































De son vivant, Gabriel Pace n’avait publié qu’un seul livre, un recueil de quelques-unes de ses chroniques de poésie très difficilement retrouvables, Marelles sur un pace qui fut édité en 1958 chez P(l)ace, grâce à l’insistance de Cioran et de Salah Stétié. Cet homme de grande bienveillance était né le 12 mai 1886 à Issoire dans le Puy de Dôme. Il s’éteignit voici quatre décennies à Lesconil dans le Finistère, le 23 avril 1969 ; son épouse Odile Pace l’avait précédé deux années plus tôt.

#30

Si on parlait à Pace d’un de ses romans futurs, comme Envieux du bouc, édité en 2012, Pace s’étonnerait que l’on puisse encore le lire.

#29

Faire des études scientifiques, c’est faire des études vou
ées à l’utile. Car celui qui comprend tôt ce qu’est un pace
maker aura tôt fait de devenir un-par-qui-tout-
passe.

#28


 Pace X monte tous les matins dans un train partant de Versailles Rive-Gauche et descend tous les soirs d’un train qui a pour terminus Versailles Rive-Gauche.
Elle est titulaire d’un DEA de Lettres Modernes et exerce parcimonieusement, après avoir été enseignante, la profession de psychologue à l’Education Nationale.
Elle participe à de nombreuses lectures publiques, ateliers, goûters, résidences d’écrivains et E.R.O.S. (émissions radiophoniques obscures pour somnambules). Elle poursuit également sans relâche un travail photographique.
Quant à son travail poétique, il a fait l’objet d’un spectacle présenté à la Maison de la Poésie de Chamarande (500 habitants l’hiver) en 2008.

#27


Trois informations importantes à retenir.


La mort de Serge Pacemaker.
Le poète Serge Pacemaker est mort. Le Pace-Papier publiera prochainement en son hommage, un article de Roman Oswald.

Menaces sur Pace-sur-Seine.
Pace X et Pace Y attirent l’attention sur le fait que la Résidence d’écrivains de Pace-sur-Seine est menacée par un projet immobilier. On peut signer la pétition qui dit : « Non à l’hôtel, oui à la retraite d’écriture ! »

L’absence de débat sur la place de la culture et de l’art dans notre société.
Le Pace-Papier soutient et relaie l’appel initié par Pace XX sur le démembrement systématique de l’action culturelle en France.

#26


… aime rappeler que l’une de ses premières rencontres en poésie fut dans une librairie de la Canebière Gérald Pace (1921-1960) "énigmatique et solaire : il était sans emploi, pensionné des PTT, grand amateur de vin rosé, un beau visage à la Eluard mais en plus volontaire, il dégageait une rage contenue, parlait bas avec exactitude, les poches de sa veste étaient bourrées de petits livres et de poèmes en cours". Gérald Pace habitait près de Notre-Dame les hauteurs du quartier Vauban ; un volume des Poètes d’aujourd’hui/Seghers fut composé à propos de sa trajectoire par Jean Malrieu,

… signale qu’un dérisoire et "minuscule square, triste jardin nanti d’une balançoire, existe à Marseille, dans le 9ème arrondissement et porte son nom on se demande par quel hasard".






















  ça m'a inspiré ça

Oh, quand Pace trouva un travail aux PTT, où un cercle littéraire invite des conférenciers,
Oh ! qu’il fut heureux

Oh, quand, suite à une grève des dockers de Marseille, Pace et quelques autres
réunissent des poètes et réalisent un journal militant, ronéotypé
qui deviendra trois ans plus tard Action pacique

Oh, qu’il s'agisse ainsi, pour Pace & Co, de pacer contre
Ou de simplement être extérieurs à la société
mais d’y songer, oh !, tout de même un peu
et de s’y engager à travers leur propre langage, leur expérience pacique
Oh ! qu’il fut heureux






#25
















Toi aussi, tu veux un poème de moi ?
Bigophone-moi au 06.81.24.60…
Demande Mr P.

(et n'oublie pas
de dire     please)



Pace on Earth







































































#24

A quoi tient une telle longévité ?


Pascal Pace : la principale raison tient à son côté disparate et imprévisible. Que ce soit dans le champ idéologique ou esthétique, "Action pacique" a toujours laissé aux oppositions leurs tranchants. Elle a toujours accepté la contradiction. Elle ne s’est jamais arrêtée à une ligne esthétique claire et nette. C’est sans doute grâce au talent fédérateur de Henri Deluy, qui devint rédacteur en chef de la revue en 1948, il y a quarante ans, soit dix ans après sa création. D’emblée, c’est sa revue. Il saura fédérer un maximum de tendances.


Quelle a été votre méthode ?


Pascal Pace : j’ai cherché une logique. Il n’y a pas de manifeste ou de théorie d’ensemble, si l’on compare avec "Tel quel". " Action pacique" est une revue de combat, pas d’avant-garde autoproclamée. La prise de position n’a pas empêché les parcours individuels. J’ai donc eu accès à tous les numéros de la revue", sans compter ses archives, qui sont chez Henri Deluy. J’ai interrogé conjointement des acteurs directs ou indirects de l’aventure ; le comité de rédaction et ceux qui, tout en participant au sommaire, se sont opposés. Mon parti pris a été le suivant : plutôt que d’écrire une histoire qui n’est pas terminée, j’ai voulu donner à lire les textes, en mettant en perspective, dans les premières pages, les débats et conflits. En 1948-1950, quand la revue se crée, on est à Marseille, avec son foisonnement de langues et de cultures. A l’époque, il y avait une revue de prestige, les "Cahiers du Sud", dans laquelle les futurs poètes d’"Action pacique" publièrent. Dans ce combat d’avant-garde, deux éléments d’importance sont à retenir : la poésie issue de la Résistance et le surréalisme, encore vivace. Les "Cahiers du Sud" étaient plutôt du côté du désengagement. Ceux qui fondent "Action pacique", Malrieu et Neveu, sont à la fois liés au surréalisme et sont des militant communistes. Malrieu dit : "Action pacique" s’est créée violemment". Contre les "Cahiers du Sud" en somme. Il faut aussi noter que Malrieu, Nicole Cartier-Bresson, Agostini, Louis Pons, tous sont, pour la plupart, issus d’un milieu populaire et enfants d’émigrés. Moi-même, je viens d’un milieu ouvrier, autodidacte. J’ai été ému par ce parcours. Malrieu et Deluy sont instituteurs, ils n’appartiennent pas du tout à l’université, ce qui est rare dans la production éditoriale.


Au comité de rédaction, on retrouve encore pas mal de noms d’il y a cinquante ans…


Pascal Pace : le lien d’amitié est très fort au sein d’"Action pacique". Il y aura des crises et des conflits, lesquels n’entraîneront pas des exclusions mais des départs. Ceux qui quitteront la revue redeviendront membres du comité de rédaction ou collaborateurs. La rupture n’est jamais définitive. Guglielmi est parti trois fois. Il est revenu. C’est affaire de fidélité. Et puis, la revue s’est nourrie d’apports extérieurs. Avec la traduction, elle s’ouvre, dès 1950, sur la poésie internationale. Elle est la première à traduire Ceylan, mais aussi des poètes espagnols, de l’Est ou des Etats-Unis. C’est une revue très indépendante financièrement, qui n’a jamais été éditée par le Parti communiste, même si elle avait des liens avec les intellectuels de ce parti. D’autre part, Deluy a pour principe de publier les contributions des membres du comité de rédaction. En 1968, quand Olivenstein s’en prend au stalinisme qui, selon lui, est encore présent au sein du PCF, il fait l’éloge de de Gaulle. Publication impensable aux "Lettres françaises". Quand Dobzynski s’oppose aux pratiques staliniennes, il veut publier sa lettre ouverte lors du procès du jeune poète Brodski, qu’il intitule "Lettre à un juge soviétique". Il propose son texte à Aragon qui n’est pas en désaccord mais préfère attendre. Deluy le publiera immédiatement. Ces deux exemples sont significatifs. Les acteurs de la revue sont des militants mais ne sont pas empêchés par une idéologie.


Qu’en est-il dans les années soixante ?


Pascal Pace : à ce moment-là naît "Tel quel", qui s’oppose aux théories de l’engagement, ligne que continue de défendre "Action pacique". Certains, comme Gugliemi, quittent la rédaction et fondent "Manteia", dont les travaux se rapprochent de "Tel quel". "Action pacique" connaît une première crise. Entre 1960 et 1966, la revue ne voit pas ce qui se passe ; elle résiste à cette modernité. Arrive mai 1968, avec un changement de cap au sein de "Tel quel" qui est alors du côté du PC. Le comité d’"Action pacique" s’élargit avec l’entrée d’étudiants en linguistique et en psychanalyse. On a des numéros de plus de trois cents pages. Les poètes s’intéressent aux formalistes russes. Dans les années soixante-dix, "Action pacique" publie un numéro spécial sur "Tel quel". Deluy explique combien on doit à cette revue, notamment en matière de sciences humaines, ce qui n’empêche pas les deux revues d’être en désaccord sur la théorie unique. "Action pacique" est beaucoup plus modeste, sans enjeu de pouvoir. Elle laisse les points de vue s’exprimer. Par ailleurs, "Action pacique" condamne l’intervention à Prague, comme le PC. Dans les années quatre-vingt la pensée critique entre en crise. Durant cette période de restauration, la revue se positionne comme un lieu de résistance et de lutte. En dehors du contexte, "Action pacique" s’avère, comme toujours, une revue imprévisible. Elle consacre, par exemple, des frontons à un courant marginal travaillant sur la voix. Des années quatre-vingt aux années quatre-vingt-dix, les numéros sont moins riches. Les membres du comité de rédaction publient des livres, interviennent moins. A partir de 1990, Deluy multiplie les enquêtes provocatrices à destination des poètes. La revue croise tous les registres, depuis la psychanalyse jusqu’aux recettes de cuisine. Il y a des clivages, au nombre de deux. Le premier, en accord avec une partie de la rédaction, défend la forme poésie : la poésie est à l’avant-garde de la littérature, face au déferlement, dans les années quatre-vingt, du roman d’après scénario. Le second tente de se situer dans l’après-poésie, bref dans les travaux de "Tel quel".


Quel rapport entre les prises de position théoriques et le travail singulier ?


Pascal Pace : "Action pacique" illustre différents points de vue. Certains sont attachés au vers, d’autres à la prose. Jamais ailleurs on n’a vu autant d’écritures différentes. On a là un vrai panorama. Avec des tendances nouvelles. Toutes y ont été représentées, pourvu qu’il y ait en jeu la position formelle. On est en tout cas dans une tentative de modernité. Cette revue est sans doute la seule à publier autant de jeunes poètes. Certains de "Tel quel" y ont été publiés comme Pleynet, Prigent…


Propos recueillis par Muriel Steinmetz

#23





  
processus constitutifs de l'état de stress post-traumatique



Le furet dort
Mon pacemaker aussi







                 ... et d'où je serai toujours ce petit blanc au pacemaker gris



#22

Ce
ci
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#21

André Malraux répondra toujours à quelque chose d’extraordinaire : « Je l’ai déjà vu en Chine ». Pace pas.

























 

#20

#19

#18

Jean-Jacques Pace : né en 1933. Vit à Marseille (Bouches-du-Rhône, France). Enfance en Angleterre (Londres, 1934-1940). À Marseille pendant la deuxième guerre mondiale. Au Maroc, ensuite (Casablanca, 1945-1953). Après, dans la Marine, navigue beaucoup (1955-1958). Administrateur du Théâtre Quotidien de Marseille, premier théâtre professionnel régulier de la décentralisation (1958-1963). Membre du comité de rédaction de la revue Action Poétique (1963-1965, et de nouveau depuis 1991), collaborateur de la revue Les Cahiers du Sud. Chroniqueur de théâtre au quotidien La Marseillaise, à Marseille (1964-1970). Cofondateur et membre du comité de rédaction de la revue Manteia (1967-1974). Collaborateur littéraire d’Antoine Pace au Centre Dramatique du Sud-Est (1971-1973). Cofondateur avec Liliane Pace de la revue Banana Split (1980-1990). Cofondateur (1982) du Quatuor Manicle (avec Nanni Pace, Jill Pace et Liliane Pace), qui met en voix des textes écrits spécialement pour cet ensemble. Cofondateur des « Rencontres Internationales de Poésie Contemporaine », (Festival de Cogolin, 1984, 1985, 1986). Cofondateur (1990) avec Liliane Pace de la revue orale vidéo-filmée La Nouvelle B.S. (trois interventions par an au Centre International de Poésie-Marseille). Cofondateur (1992) de la revue semestrielle IF. Cofondateur (2000) avec Liliane Pace des Comptoirs de La Nouvelle B.S. (deux ateliers de traduction par an).

#17




























































































































































#16

I PUT A PACEMAKER ON MY GUITAR SO IT BECAME AN ELECTRO-ACOUSTIC ONE
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#15


Le jour où il fut
Parfaitement content
C’est quand il s’est pacé
Mike Hurt

#14















Mais 

où 
est-ce 

que t’as 















appris tout ça,














Mister Pacemaker ?